Centraliser les opérations chirurgicales de l'oesophage et du pancréas sauvera des vies

Les hôpitaux qui souhaitent encore pouvoir effectuer des interventions chirurgicales complexes de l'oesophage et du pancréas devront pratiquer un nombre minimal d'opérations par an. C'est ce qu'a décide la ministre de la Santé publique, Maggie De Block. "Les faits parlent d'eux-mêmes : plus l'expertise d'un hôpital en matière de traitement du cancer de l'oesophage et du pancréas est élevée, plus le patient a de chances de voir réussir son traitement", a déclaré la ministre De Block. "Cette mesure sauvera des vies."


Selon une étude menée par la Fondation Registre du Cancer, les chances de survie en cas de cancer de l'oesophage ou du pancréas sont nettement plus élevées dans les hôpitaux qui pratiquent au moins 20 opérations par an. Or, jusqu'à présent, chaque hôpital en Belgique était autorisé à proposer ces traitements. Conséquence : l'offre est morcelée et deux tiers des patients souffrant d'un cancer de l'oesophage ou du pancréas sont traités dans un hôpital qui n'atteint pas du tout le seuil des 20 interventions par an.


Maggie De Block, ministre de la Santé publique, met désormais fin à ce problème. A partir du 1er juillet 2019, seuls les hôpitaux qui pratiquent au moins 20 opérations par traitement et par an pourront encore proposer des interventions chirurgicales dans le cadre d'un cancer de l'oesophage ou du pancréas. Ainsi, la ministre souhaite pouvoir garantir aux patients qu'ils seront soignés par une équipe ayant suffissament d'expérience. Le but est de rehausser davantage ce seuil minimal afin d'améliorer la qualité des soins aux patients.


Convention avec l'INAMI


Les hôpitaux qui souhaitent proposer des interventions chirurgicales au niveau de l'oesophage et/ou du pancréas devront conclure une convention spécifique avec l'INAMI. Pour chacun de ces traitements, ils devront avoir pratiqué au moins 20 interventions en 2016, 2017 ou 2018. A la demande de la ministre De Block, le Comité de l'assurance de l'INAMI a approuvé le 17 décembre 2018 les conventions relatives aux interventions chirurgicales de l'oesophage et du pancréas.


Les centres de référence devront élargir leur taux de capacité pour qu'ensemble, ils soient en mesure d'accueillir tous les patients souffrant d'un cancer de l'oesophage et du pancréas. Afin d'éviter qu'entre-temps ces patients ne se retrouvent sur une liste d'attente, les hôpitaux pourront collaborer entre eux. Ils devront alors arriver à 20 interventions collectives par an. Pour cela, ces hôpitaux devront toutefois respecter la condition de centraliser leur offre dans un seul et même hôpital d'ici le 1er janvier 2020. Les hôpitaux qui répondent déjà aux critères et ceux qui souhaitent établir des liens de collaboration entre hôpitaux pourront introduire leur dossier jusqu'au 31 mars 2019 auprès de l'INAMI.